Colloque international, Jeudi 5 avril 2012, IRCAM
Si pour la musique instrumentale la partition est parfaitement codifiée et le résultat sonore produit est connu par la personne qui l’analyse, l’absence d’une codification standardisée dans le cas de la musique mixte occasionne de nombreuses difficultés pour son analyse. Ces difficultés sont dues principalement au fait que le dispositif électronique est inconnu, que son accès est compliqué et qu’il subit des changements rapides et permanents avec l’évolution technologique.
Nous pouvons constater que les obstacles à l’écriture, et par la suite à l’analyse, sont liées à la notation du jeu – production sonore – sur le dispositif électroacoustique. Comme pour un instrument classique il est indispensable de retrouver dans la partition le son produit par le dispositif ainsi que le moyen d’y parvenir. En l’absence d’un de ces élément dans la partition, l’analyse de l’oeuvre sera fortement affectée et difficile.
Pour illustrer ces propos nous présenterons deux types de partitions. D’une part les partitions écrites pour un dispositif « ouvert » où la présence d’un assistant est fortement souhaitée à cause du dispositif que le musicien ne maîtrise pas nécessairement. D’autre part nous présenterons l’expérience avec un dispositif électronique « fermé », existant depuis plusieurs années et développé actuellement au sein de MUSINFO.
Dès la construction du dispositif, il s’est engagée une réflexion sur la notation. Au fil du temps et pour des raisons purement pragmatiques, les compositeurs et les interprètes travaillant avec le dispositif ont développé une notation mêlant la notation classique avec des éléments graphiques que nous allons présenter.